Par
Benjamin Long
, le
15/8/2025
Réussir un projet EPM n’est pas qu’une affaire d’outil ; c’est avant tout une affaire de méthode.
Chez yelloNoto, nous implémentons Pigment avec une approche simple : clarifier l’intention, structurer vite, livrer souvent, tester tôt, et sécuriser l’adoption.
L’objectif n’est pas de produire “un modèle parfait”, mais un système utilisé qui accélère réellement la planification et la prise de décision.
Dans un projet EPM, le risque majeur n’est pas technique : c’est le risque d’inadoption.
Un cadrage figé en mode forfait fige aussi les besoins, alors même qu’ils s’affinent au contact des premiers écrans.
Le mode régie/agile répartit mieux le risque : le métier voit, teste, ajuste ; l’équipe delivery itère, priorise, simplifie.
Résultat : un périmètre qui colle au réel, et un modèle Pigment qui vit.
Avant de modéliser, on clarifie.
Un questionnaire de cadrage structure l’atelier : objectifs (budget, forecast, workforce, cash), dimensions (temps, BU, pays, produit), règles (allocations, drivers, hypothèses), sources de données (ERP, HRIS, CRM), restitutions attendues (dashboards, exports).
L’enjeu n’est pas d’écrire 60 pages, mais de figer le vocabulaire commun et de détecter les zones grises dès le départ.
Un bon modèle Pigment est une architecture de blocs :
ventes → revenus → marge → OPEX → cash ;
workforce → masse salariale → charges → P&L.
Chaque bloc a ses entrées, règles de calcul, agrégations et sorties.
On cartographie les flux de données, on définit les hiérarchies (BU > pays > entité), on choisit les granularités utiles (ne pas sur-modéliser).
Cette étape évite les redondances et prépare une scalabilité saine.
Nous chiffrons les projets par deux angles, que nous confrontons :
La différence entre les deux lectures révèle la complexité cachée et nourrit un poker planning pragmatique : on aligne les perceptions et on priorise.
Le rythme idéal : sprints de 2 semaines.
Planification en début de sprint, points de suivi (2×/semaine), revue en fin de sprint, tests utilisateurs immédiatement après.
Nous parallélisons développement et recette : pendant qu’un lot est testé, le lot suivant est déjà en construction.
Tout le monde avance en même temps, les temps morts disparaissent.
Le modèle s’étoffe sans jamais s’enliser.
Les 80% du modèle se construisent vite ; les 20% restants — exceptions, cas de bords, contrôles — prennent 80% du temps.
On anticipe donc des contrôles de cohérence (égalité budgets/allocations, équilibre P&L ↔ cash, validation des hiérarchies), des jeux de données de test (cas simples/limites), et un journal d’anomalies clair.
La qualité n’est pas un sprint final : c’est un fil rouge.
On ne bascule pas “tout le monde, tout de suite”.
On lance un pilote (population réduite), on observe : compréhension des écrans, adéquation des calculs, charge opérationnelle.
Puis on déroule la MEP finale avec formation, coaching, guides rapides et routines d’usage (calendrier des saisies, règles de versioning, responsabilités).
Un EPM se mesure à l’adoption : on suit l’activité, on écoute, on ajuste.
Si ces cases sont cochées, vous pouvez déployer Pigment vite et bien, avec un risque réduit et une valeur métier visible dès les premiers sprints.