Par
Benjamin Long
, le
15/6/2025
Dans le monde de la transformation digitale des directions financières, trois sigles reviennent constamment : ERP, BI et EPM. Souvent confondus, ces trois outils sont pourtant très différents et complémentaires. Pour les distinguer concrètement, imaginons que votre entreprise est une voiture que vous conduisez sur la route du business.
Chaque outil contribue à la conduite, mais chacun à un moment précis.
L’ERP (Enterprise Resource Planning) est comme le pare-brise d'une voiture. Il vous permet de voir ce qui se passe en temps réel, juste devant vous. Cela inclut :
L’ERP est donc votre outil de gestion du quotidien, comparable au tableau de bord de votre voiture. Il centralise les opérations et les automatise. Mais tout comme le pare-brise, il ne montre ni ce qui s’est passé hier, ni les chemins possibles à venir.
L’outil de Business Intelligence (BI) est votre rétroviseur. Il vous permet de regarder derrière vous pour comprendre ce qu’il s’est passé :
Quels ont été les résultats du trimestre dernier ? Quel département a le mieux performé ? Où avez-vous sous-estimé vos coûts ?
Outils BI comme Power BI, Tableau ou Looker permettent d’analyser les données passées, de créer des tableaux de bord et des visualisations dynamiques. La BI excelle pour :
Mais la BI ne vous aide pas à tracer la route à venir. C’est une vision descriptive, utile, mais tournée vers l’arrière.
Enfin, l’EPM (Enterprise Performance Management) joue le rôle de GPS dans votre véhicule. C’est lui qui vous dit où vous voulez aller, par quel chemin, et ce qu’il se passera si vous changez de route.
Un EPM vous permet de modéliser et de planifier vos données en fonction de scénarios, comme :
Les EPM modernes comme Pigment, Anaplan ou Workday Adaptive vont même plus loin. Ils permettent de collaborer avec les différents métiers, de créer des versions alternatives en un clic, ou de comparer les écarts entre budget – forecast – réel. L’EPM se concentre sur le pilotage de la performance à moyen et long terme, avec une vision orientée simulation et stratégie.
Chaque outil est indispensable à la trajectoire de l’entreprise. C’est leur complémentarité qui permet une vision complète, de la transaction à la stratégie, en passant par l’analyse et la planification.
Les directions financières modernes doivent passer d’une logique de consolidation à une logique de simulation. Avec un EPM, elles ne se contentent plus de savoir ce qu’il s’est passé, mais peuvent anticiper, ajuster, et piloter en continu.
Les entreprises en phase de croissance, en environnement incertain ou multi-entités trouvent dans l’EPM un pilier stratégique. Et même si Excel reste un excellent outil ponctuel, il atteint vite ses limites pour la planification à grande échelle.
L’ERP enregistre.
La BI analyse.
L’EPM pilote.
Sans GPS, vous avancez... souvent trop tard, trop lentement, et sans certitude sur la direction.
Adopter un EPM, c’est reprendre le contrôle sur la trajectoire, en alignant les données, les équipes et les décisions.
📘 Découvrez : “Excel vs EPM : 7 cas d’usage concrets et leurs impacts business” – Articles à venir pour mieux comprendre quand l’EPM devient indispensable dans la planification.